CODE DES COLLECTIVITES Guinee

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#SECTION 1 : Domaines de compétences propres des Communes:
#Article 29: Les compétences propres des communes sont regroupées dans les
domaines suivants:

1. la création, l’organisation, la gestion, la modification et la suppression des services administratifs et publics de la collectivité locale ;
2. la gestion administrative, financière, budgétaire, comptable et de passation des marchés publics de la collectivité locale;
3. la planification, le développement local, l’aménagement du territoire,
l’habitat et l’urbanisme;
4. les infrastructures sociales et administratives, les équipements, les transports, les voiries et l’entretien de l’éclairage public ;
5. la sécurité, l’environnement et le cadre de vie (hygiène et salubrité);
6. l’enseignement préscolaire, élémentaire et secondaire ;
7. l’alphabétisation et l’éducation civique;
8. la santé, l’action sociale et la culture ;
9. les équipements marchands et les infrastructures à caractère économique ;
10.l’entretien des équipements collectifs,
11.la gestion du patrimoine et des biens de la commune ;
12.le renforcement de capacité des élus et du personnel des services décentralisés ;
13.l’état civil des citoyens de la collectivité ;
14.la lutte contre la divagation des animaux et des vermines dans la collectivité locale.

Koundara : Historique de la ville badiaroise

La préfecture de Koundara est située entre les latitudes 12°00 et 12°75 nord et les longitudes 12°50 et 13°75 ouest,a une altitude faible de 260 m en moyenne. Elle est limitée au nord par la République du Sénégal, à l’est par la préfecture de Mali, au sud par la préfecture de Gaoual et à l’ouest par la République de Guinée Bissau. Elle couvre une superficie de 5.500 km2 pour une population de 106.048 habitants, soit une densité de 17 habitants au km2.

La population est formée de plusieurs groupes ethniques, dominés par les Peuls (60%). Ils cohabitent avec les Foula Kounda (20%), les Badiarankés (10%), les Bassoris (5%), les Koniaguis (2%) et d’autres ethnies (3%). La préfecture fut anciennement peuplée par les Badiarankés. Les premiers venus d’autres ethnies furent ceux de Foula Kounda et des Peuls arrivés par des vagues successives de Pita, Labé et Télimélé. Les Peuls réputés pour leurs activités commerciales et d’élevage sont répartis sur tout le territoire de la préfecture avec une prédominance à Koundara-Centre et Saréboïdho. Les Foula Kounda sont concentrés essentiellement sur les zones frontalières de la Guinée Bissau. En revanche, les Badiarankés se trouvent dans les villages frontaliers du Sénégal. Au niveau des pratiques religieuses, l’Islam est la confession dominante (70%), le reste de la population étant animiste (15%) ou catholique (15%).
Koundara a été érigé en chef-lieu administratif en 1963 en remplacement de Youkounkoun. A la date de sa création elle regroupait quarte arrondissements. En 1977 il a été créé deux nouveaux arrondissements: Kammabi et Sambaïlo. Aujourd’hui, la préfecture fait partie de la région administrative de Boké, et elle consiste en une commune urbaine et six Communautés Rurales de Développement (CRD): Guingan, Kamaby, Sambaïlo, Saréboïdho, Termesse et Youkounkoun. La commune urbaine consiste en deux districts urbains et quatre quartiers; les six CRD sont divisées en 44 districts.

Grâce à son milieu physique, son sol, son climat et son couvert végétal, cette préfecture rappelle la zone soudano-saharienne dont elle constitue la transition avec le massif du Fouta Djallon. On y distingue deux saisons, une saison sèche de 7 mois (novembre-mai) et une saison pluvieuse de 5 mois (juin-octobre). La température maximale à l’ombre peut atteindre 45°C pendant la saison sèche, tandis qu’elle peut s’abaisser jusqu’à 15°C au mois de décembre. La pluviométrie oscille entre 1.200 et 1.600 mm par an. La région de Koundara est considérée comme la région la plus chaude et la plus aride du pays.

Ce qui rend la zone particulièrement vulnérable suite aux changements climatiques en cours (voir rapport Ministère des Mines, de la Géologie et de l’Environnement, août 2002).

Contrairement aux autres zones du Fouta, la majeure partie du relief est constituée de plaines marécageuses ou inondables, sillonnées par les affluents des Koulountou et Tominé (les deux principaux cours d’eau) et bordées à l’ouest et à l’est par des collines et des bas plateaux. Koundara est l’une des préfectures où la répartition irrégulière des eaux est très manifeste. Elle est arrosée par un réseau extrêmement ramifié de cours d’eau. Le sud et le nord sont arrosés par les fleuves Kiliba et Koulountou à régime régulier; ils collectent toutes les eaux des marigots. Les savanes et les forêts galeries couvrent une partie importante de la superficie de la préfecture.

Principales activités économiques

L‘agriculture et le commerce constituent les principales activités économiques de la préfecture de Koundara. Les principales cultures sont le riz, l’arachide, le maïs, le sorgho, le fonio, le mil, le manioc et le coton. On y pratique également des cultures maraîchères, dont les principaux produits sont la tomate, la laitue, le piment et l’aubergine.

Les vivrières à caractère extensif sont pratiquées partout dans la préfecture. La vocation et les rendements sont très variables d’une zone à l’autre, suivant les conditions hydriques, pédologiques et les structures agraires. Le riz et à un degré moindre le mil, l’arachide, le fonio et le mais sont les spéculations dominantes sur les grandes étendues des plaines de l’ouest et du nord-ouest. Les sols souvent cuirassés des plateaux sont peu cultivés (mil, fonio) et réservés généralement aux parcours.

Les palmeraies naturelles (palmier nain) sont exploitées par les Koniaguis de Youkounkoun pour l’extraction du vin de palme.

Une société cotonnière (sans usine d’égrenage) a été créée dans la préfecture de Koundara en 1985. Elle a été financée par la coopération française et la société française «Développement des Agro-Industries du Sud» (Dagris).

Malgré son caractère extensif, l’élevage joue un rôle capital dans le systèmes productif, en particulier dans la zone occidentale où bon nombre d’éleveurs détiennent des troupeaux de plus de 50 têtes et effectuent des transhumances saisonnières sur de grandes distances à l’intérieur de la préfecture ou vers celle de Mali.

Thierno Souleymane Diallo

RESEAUX SOCIAUX: Quand le prix d’une glace fait réagir des internautes guinéens

Au mois de mai 2018 qui a d’ailleurs coincicidé au mois ramdan chez les musulmans du monde, le prix d’un morceau de glace fait réagir certains internautes guinéens sur la toile particulièrement sur facebook. Chacun y va de son commentaire pour montrer son sentiment de pitié et de désolation.

Sur une publication, on y voit un sachet d’une glace à côté d’un billet de 10000fg (dix mille). L’auteur de la publication fait allusion à une réalité vécue à Saréboïdo, une sous préfecture de Koundara.

En effet, selon nos renseignements, l’auteur de la publication serait en situation de voyage. Arrivé donc dans cette sous préfecture, des commerçants ambulants lui ont revendu un morceau de glace à dix mille francs guinéens.

Surpris de ce prix, la personne a photographié un sachet de glace et un billet de 10.000fg pour illustrer son texte. Une manière pour lui de dénoncer cette situation car, à Conakry par exemple, le même morceau de glace est revendu à un prix qui varie de 500 à 1000 en fonction de certaines zones.

Mais ya pas fait sans cause

Justement, jeuneisicois a tenté de comprendre la cause après avoir rentré en contact avec un commerçant de ladite sous préfecture.

D’après ce qu’il nous a dit, la cherté de la glace s’explique par le fait qu’il n’ya pas de courant dans la zone. Pour avoir la glace, les commerçants partent à Diawoubhé c’est au Sénégal pour acheter la glace venir la revendre à Saréboïdo.

Ainsi lorsque ceux ci calculent les dépenses effectuées, ils ne peuvent
que revendre la glace à un prix qui varie entre 8000 et 10000fg pour gagner un peu.

Sur le rapport de ce prix par rapport au mois de ramadan, notre répondant estime qu’il ya également ce facteur. Mais ya aussi un autre le problème lié à la chaleur, car estime t-il, qu’actuellement il fait très chaud à Saréboïdo.

En bref, voilà ce qui justifie ce prix très élevé de la glace dans cette sous préfecture de Koundara.

Aboubacar Siddy Diallo, journaliste et blogueur indépendant

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Koundara présente t-il déjà les mauvais signes?

Mon badiar, image d’archive

En Guinée, les menaces de ce danger mondial sont déjà visibles dans certaines régions et préfecture du pays. Si l’on se refaire au constat, la préfecture de Koundara, présente certains aspects liés aux méfaits du réchauffement climatique.

On observe Une température très élevée, 40°c pendant la saison sèche contre 30 en saison des pluies. Le changement de calendrier de la saison des pluies accompagné de la baisse de la pluviométrie. Même si j’ignore les chiffres Comme le disait l’autre à l’Assemblée nationale,  » c’est un blogueur qui parle, je ne suis pas affronté aux chiffres.  »

Cependant, d’après ce que l’on m’a rapporté durant mon séjour, pour la saison hivernale qui vient de s’achever, il n’a plu que trois mois de façon constante contrairement aux années précédentes où il pleuvait cinq mois.

Image d’archive
  1. Des signes enonciateurs que les spécialistes de l’environnement ont évoqués

Dans un article lu sur le site du groupe de la Banque mondiale, il a été dit ceci :  » les méfaits du réchauffement climatique peuvent se manifester par la rareté des pluies, la baisse des productions agricoles et l’augmentation considérable de la chaleur « , avant de citer les conséquences que cela peut engendrer.

Partant de ce qu’explique le site de la B.M, j’ai aussitôt tiré une conclusion, la préfecture de Koundara est victime du changement climatique.

Pourquoi, par ce depuis quelques années, cette préfecture présente ces éléments énumérés ci haut sous le regard impuissant des citoyens.

Selon l’index de vulnérabilité au changement climatique publié, fin octobre, par le cabinet britannique Maplecroft, les dix Etats d’Afrique les plus exposés au changement climatique, il ya la Guinée Bissau.

Cette ancienne colonie portugaise se situe à l’ouest de la préfecture de
Koundara. Soit quarante cinq kilomètres le séparant de ce pays lusophone. Et du coup, l’on peut dire que la préfecture de Koundara est aussi exposée par ce qu’étant très proche de ce pays.

2-Risque d’une crise alimentaire dans la prèfecture

Le n
Le néré

Au temps du premier régime, Koundara était considérée comme grenier agricole du pays. La riziculture réussissait très bien dans les plaines badiaroises. Selon même certaines langues, il fut un moment, par abondance du riz, les paysans l’utilisaient pour peindre leurs maisons.

Mais de nos jours, la préfecture n’a pas d’atouts environnementaux pour récupérer ce titre honorifique, qu’il détenait jadis. Et là, le problème alimentaire risque de se manifester dans sous peu de temps.

Lors de mon séjour dans la préfecture, mon oncle Elhadj Hayya Diallo un grand agriculteur de la zone me disait,  » Koundara a beaucoup changé. L’agriculture ne donne plus comme auparavant. Ces dernières années, nous cultivons plusieurs hectares pour des rendements très faibles, au dessous de ce que nous gagions une décennie de cela. C’est vraiment grave si ça continue comme ainsi. C’est l’agriculture que nous connaissons ici et si la nature ne (la pluie) nous facilite plus cette activité c’est très inquiétant » m’a t-il interpellé.

Sur une radio privée de la place, le préfet de Koundara, M. Hassan Sanoussi Camara demandait l’appui du gouvernement afin d’éviter une crise alimentaire dans la préfecture. Comme pour vous dire, loin des menaces, ce sont les conséquences qu’on vit.

Le pire peut encore être évité

Estimée à 106.048 habitants selon les statistiques du dernier recensement, La population de Koundara est composée majoritairement des jeunes. Plusieurs d’entre eux sont des diplômés. Ainsi, au lieu d’envoyer des délégations ou missions dont la finalité restera vaine, il faut :

Responsabiliser les jeunes de ladite préfecture.
Il y’a aujourd’hui des jeunes à Koundara qui sont regroupés dans des ONGs. Ces jeunes veulent et peuvent bien travailler pour sauver la préfecture mais ne sont pas accompagnés.

Nous avons par exemple L’OJDS ( organisation des jeunes pour le développement de Saréboïdo). Cette jeune ONG constituée essentiellement des jeunes diplômé (e)s, a déjà pris la menace au sérieux. Pendant les vacances de 2015-2016, ils sont allés dans la sous-préfecture de Saréboïdo avec un projet de reboisement.

Ils ont pris l’initiative de planter les anacardiers sur les terrains appartenant aux autorités sous préfectorales. Cette action, à la longue va freiner l’avancée du désert et le réchauffement climatique.

Également, depuis deux ans, ces jeunes sont entrain de mettre en place un plan leur permettant de s’activer dans l’agriculture. Mais pour faute de moyens financiers et manque d’accompagnement, leur projet reste sur papier. Des jeunes déterminés à participer au développement de la préfecture, il y en a. Mais sont tous confrontés au problème d’accompagnement.

Il est temps alors que nos autorités à tous les niveaux se bougent. N’attendez pas la famine s’installe, que les jeunes perdent l’espoir pour intervenir. C’est maintenant où maintenant.

A’asalfo, leader du groupe de music zougoulou ivoirien Magic Système disait «  le réchauffement climatique est plus dangereux que le terrorisme par ce que c’est un mal que nous vivons avec mais qui nous ronge à petit feu tous les jours  » fin de citation.

Aboubacar Siddy Koundara Diallo, journaliste blogueur indépendant

Sous préfecture de Saréboïdo: Ces villages aux réalités incroyables

  1. Plusieurs localités relevant de cette sous préfecture de Koundara vivent encore dans une réalité difficile à imaginer. Pas des routes praticables, ni réseau téléphonique encore moins d’établissements d’enseignement publics.

Situé à dix huit kilomètres de Saréboïdo, avec 400 habitants Sinthian Yembering est l’un des dix villages où on ne trouve même pas de réseau mobile guinéen. Dans ce village, pour effectuer un appel les citoyens se déplacent d’une distance de 8Km. Une situation que ces villageois vivent mal. « Nous souffrons énormément ici. On n’a pas une bonne route. La sous préfecture, c’est là-bas où les sociétés Orange, MTN sont installées. Et le réseau n’arrive pas même chez nous. Nous sollicitons de l’aide de l’État en partenariat avec les sociétés de téléphonie mobile  » a plaidé Mamadou Saliou Bah un agriculteur de profession résidant dans ce village.
Cette situation fait que ces guinéens de ce côté sont coupés du reste de leurs frères vivant dans les autres villes du pays. « j’ai mes frères et mon fils à Conakry. Je veux avoir leurs nouvelles à chaque fois mais là, c’est impossible, par ce qu’on n’a pas de réseau. On est là, mais coupé de tout contact avec nos frères. C’est vraiment difficile de vivre de telle façon à ce monde actuel » a ajouté un autre habitant de la même la localité

Un village de Koundara
Un village de Saréboydo

Même la radio nationale RTG n’émet pas de signal dans ces zones.  » c’est grâce à la RFI Radio France internationale qu’on se renseigne parfois des nouvelles de notre pays et pourtant, nous y vivons » s’est lamenté un autre villageois.

Manque d’infrastructures routières

De la sous préfecture de Saréboïdo à la frontière Guinée et Guinée Bissau, c’est 15 kilomètres d’où le barrage frontalier (Kandika) un autre village. Mais cette route se trouve de nos jours dans un état impraticable. L’on se demande si les autorités de ce pays n’ont pas oublié ces localités.

Et pourtant, « Dans les années 2000, cette frontière apportait de l’argent à l’État guinéen. Car, plusieurs commerçants quittaient la Guinée Bissau pour assister au marché hebdomadaire de Saréboïdo les dimanches. Mais tout ça a presque changé. Aujourd’hui, moins de véhicules transitent par cette frontière par ce que la route est très mauvaise. » A regretté un agent de la douane basé au poste de contrôle à Kandika.

« Même les quelques tonnes d’acajou que nous recoltons dans nos plantations, on les revend en Guinée Bissau par ce que y’a pas de route pour les envoyer dans la sous préfecture afin de les vendre à nos compatriotes guinéens » regrette un planteur.

Précisons que ces villages sont tous proches de la Guinée « Bissau ». Environ trois Kilomètres les séparent des localités de ce pays lusophone.

Absence d’infrastructures sanitaires

Plus loin, d’autres citoyens interpellent l’État guinéen sur le manque d’infrastructures sanitaires, notamment centre de santé et hôpitaux. Le chef du village de Sinthian Yembering Boubacar Sabali Boiro  » Le centre de santé le plus proche se trouve à Kouttan le district, soit à huit kilomètres d’ici. À défaut, c’est à Saréboïdo. Et si le patient n’a pas les moyens, on fait recours à la pharmacopée. Mais avec le monde actuel cette pratique ne peut pas faire face à certaines maladies dans les cas urgents ».

Cependant, il faut préciser qu’il y’a tout de même un établissement d’enseignement public dans ce village. Un bâtiment de trois salles, pour deux classes. la 1ère, 2ème et la 3éme année occupe une salle la 5ème l’autre. Deux enseignants donnent cours, l’un est contractuel et le second est pris en charge par la communauté.

« Nous sommes là entrain de nous battre pour donner le maximum de ce que nous savons aux enfants. C’est pas facile d’évoluer dans ces conditions mais l’amour du travail et l’envi de partager nos connaissances nous poussent à enseigner » a déclaré M. Thiara Camara un des enseignants.

« L’année passée, on a fait 100% à l’examen d’entrée en 7ème année. En 2018 aussi nous allons tout faire pour que nos candidats soient tous admis » a ajouté l’autre enseignant communautaire M. Mamadou Yaya Diallo.

En attendant que ces cris de coeur ne soient entendus par les autorités locales et administratives du pays, ces habitants vont devoir garder leur mal en patience.

Aboubacar Siddy Koundara Diallo, blogueur indépendant

FRIA : Une ville minière dans un état lamentable

Siddy koundara photo

L’arrêt de l’exploitation de la bauxite dans cette zone a fortement eu ses impacts sur la ville. On n’est pas étranger pour constater les faits. Il suffit juste de parcourir quelques quartiers de la ville Fria pour être témoin de la réalité de cette pauvreté qui frappe nos compatriotes guinéens.

Astaldy, un quartier de la cité de Fria est un exemple illustratif. Ici, boutiques et magasins sont la plus part verrouillés par leurs propriétaires. Ils ont quitté cet endroit par ce que leurs clients n’ont plus de travail. L’usine ne fonctionne plus. Les fonctionnaires ne fonctionnent non plus. Pas de travail, pas d’argent, et finalement pas de clients.

Jadis, Fria était une ville qui attisait la convoitise de tous les Guinéens sans distinction d’ethnie. C’est pourquoi d’ailleurs on la qualifie de cosmopolite ou le « petit Paris » de la Guinée à cause de ses merveilleux bâtiments construits à la mode occidentale. Et surtout ses lieux de divertissement qui n’ont rien à envier aux plages de Sao Polo ou de Rio de Janeiro. C’est d’ailleurs ces immeubles à six (6) dalles qui vous font admirer la ville lorsque vous êtes un simple visiteur.

Cependant, derrière ces constructions se cachent une réalité. Cette réalité, c’est la population pitoyable et souffrante qui y vive. Certains citoyens sont là, par ce qu’ils n’ont pas où aller. Ils sont nés et grandis à Sobori (Fria). Ils ne connaissent que ce lieu. Même dans cette souffrance ils parviennent à joindre les deux bouts. Mais avec les promesses des dirigeants l’espoir renait. Comme le dit ce dicton, « tant qu’il ya la vie, ya espoir ».
Justement, c’est cet espoir qu’une citoyenne de ladite cité nous a expliqués lors d’une longue conversation qu’on a faite avec elle. Assise devant un petit conteneur remplis de quelques boites de lait et de sardine, Aminata, une jeune femme mariée, dans un ton mélancolique explique « c’est vrai, l’arrêt de l’usine nous a fait énormément souffrir. Mais d’après les promesses de nos autorités, l’usine va recommencer de travailler en 2018. Donc, nous espérons que cette fois cela va être une réalité afin que nous Friakas retrouvions une meilleure vie. »

Evidement, la reprise de l’usine, c’est également le même souhait que moi, un pauvre blogueur débutant pourrais souhaiter aux habitants de Fria. Même si, ma seule et l’unique force est d’écrire afin d’interpeller nos gouvernants sur la situation déplorable que traversent mes compatriotes de cette partie de la Guinée.

ENTAG: Cohabitation forcée entre vendeuses et ordures

Au marché ENTAG NORD, vendeuses et ordures se partagent les mêmes lieux. Les femmes vendeuses de légumes étalent leurs marchandises au bord des ordures qui dégagent une odeur nauséabonde.
Nous sommes au marché ENTAG nord cet après midi. En face de la station totale, direction la T6, notre retard est soudainement frappé par une montagne d’ordures de toutes sortes. Ces ordures dégagent une odeur nauséabonde qui rend la respiration difficile. Au milieu de cette montagne des saletés, une poubelle également remplie d’ordures est installée.

À côté de ces ordures, des femmes vendeuses de légumes et aliments fruitiers sont assises à l’attente des clients. Elles cherchent à attirer l’attention des passants sur leurs produits. D’une main, elle chasse les mouches, de l’autre main, elle remue les mangues qu’elle a devant elle.
Elle est consciente du risque sanitaire que pourrait être victime de ses clients mais elle n’est pas prête à quitter ce lieu où elle gagne son prix du pain.

Fatoumata Bangoura est commerçante: « c’est vrai on revend nos aliments à coté des ordures chose qui n’est pas bon. Mais nous aussi, on n’a pas le choix, car c’est ici que nous gagnons notre prix du pain. Et on n’est pas près à quitter cet endroit. On paye les tickets de mille francs guinéens chaque jour. l’administration devrait prendre cet argent pour évacuer ces ordures. »

Cet état de marché inquiète également ces citoyens qui y partent se procurer des aliments pour leurs propres besoins.Déclare Mamadou Diao Diallo, qui est venu acheter des oranges pour sa rupture du soir.

Dans ce marché de ce quartier de la banlieue de Conakry, entre ces vendeuses et ordures, c’est une cohabitation forcée. Les femmes qui y vendent justifient leur présence dans ces lieux par manque de place à l’intérieur du marché.

Elles accusent également l’administration du marché d’être à la base de toutes ces pratiques qu’elles mêmes trouvent gênant. Car, selon elles, chaque jour, elles Payent les tickets de mille et deux francs guinéens. Et selon ces femmes, cet argent devrait servir à payer les ramasseurs d’ordures afin que le marché soit propre.

La seule poubelle qui est déposée au carrefour de ce marché est remplie d’ordures. En cette période des grandes pluies qui s’abattent sur la capitale guinéenne, la boue a pris place également. Quand vous êtes piétons, vous êtes à la merci de cette boue qui vous salisse après le passage des engins roulant.

En 2015, la population de ce quartier par mécontentement, avait jeté les ordures sur la route. Cela avait d’ailleurs perturbé la circulation plusieurs heures durant.
Et cette année, le risque de revoir cette même scène n’est pas à exclure car, aucune mesure n’est encore prise pour débarrasser ce marché de ces ordures.

Aboubacar Siddy DIALLO

Hayya Camara, doublement victime

A 13ans, elle quitte sa famille paternelle pour se réfugier chez sa tante
Le mariage précoce est devenu une pratique quotidienne aujourd’hui dans nos différentes sociétés. Une situation qui préoccupe bon nombre de la population particulièrement les jeunes filles qui sont données en mariage avant l’âge normal.

Une fille doit avoir l’âge de 18ans avant qu’elle ne soit mariée selon le code civil guinéen. Mais de nos jours, le constat révèle que cette situation rentre dans le cadre de la violation des droits de la femme.

Hayya CAMARA, est une jeune fille âgée de 15ans. Elle a fui son village Benna pour venir habiter à Citya dans la famille de sa tante maternelle. En 2015, alors qu’elle avait juste 13ans, son papa a décidé de la donné en mariage à un homme qu’elle n’a jamais aimé. Elle s’est opposée à la décision de son père et depuis, elle a choisi de vivre loin de ses parents.
A cet après midi de ce vendredi, la jeune fille au teint clair est au champ avec sa tante et autres femmes du village. Habillée en body violet et en pagne multicolore, Hayya est assise sur une bassine entre d’autres femmes plus âgée qu’elle.

La jeune fille au visage souriant se sent bien ici, dans cet environnement qui lui est paisible. Elle nous raconte son histoire sans le moindre complexe. «Ca fait deux ans, je suis à Citya ici au près de ma tante. J’ai quitté ma famille à l’âge de 13ans à cause du choix de mon père auquel je n’ai pas obéi», explique-t-elle.

Ne voulant pas nous raconter toute la scène, elle sourit un peu en baissant la tête. Les femmes qui l’entourent l’encouragent à poursuivre son récit. Hayya renchérit. « Mon papa voulait me contraindre à épouser un jeune homme que je n’aime pas. J’ai réfugé. Il m’a dit qu’il va me frapper tant que je vis dans sa famille. C’est à l’issu de cette tractation que j’ai pris la fuite».

La jeune fille au visage d’enfant n’a pas le choix, aujourd’hui, elle vit à Citya. Elle fait la couture et part au champ avec ses tantes. Dans ce village de Citya, Hayya CAMARA se rend dans les Bas fond de Wontamba où elle aide ses tantes à faire la culture des légumes.

A l’entendre, on sent son envie de retourner au près de ses parents biologiques notamment sa maman qui lui manque, mais elle ne peut pas y aller à cause de son refus du mariage forcé et précoce que son papa voulait l’imposer. «Je suis très mal à l’aise de vivre longtemps loin de ma maman, car, quand j’ai pris ma décision, elle a été la seule qui m’a soutenue », se lamente la jeune fille aux cheveux courts.

Sourire aux lèvres, Hayya CAMARA n’a pas autre solution. Elle est ferme sur sa décision. Elle n’épousera pas un homme qu’elle n’aime pas. Le code civil guinéen est pourtant clair, pour qu’une fille soit mariée, elle doit avoir 18ans. Dans ce cas présent, il faut préciser qu’il y a eu violations des droits de la femme dont la Guinée a ratifié et s’est engagée à protéger.

Aboubacar Siddy DIALLO
Yaya SACKO

ISIC DE KOUNTIA: première sortie des étudiants de la thématique droits de l’homme

Vingt étudiants de la L4 journalisme en formation sur la thématique droits de l’homme et culture de la paix ont effectué ce mercredi 30 novembre une visite de prise de contacts. Lors de cette première sortie, ils ont visité les locaux des deux ONG défenseurs des droits de l’homme et le ministère de la justice.

Tout d’abord cette visite a commencé par le siège d’Amnesty Internationale, une ONG internationale défenseure des droits humains et qui est présente dans 15O pays. Ils ont ensemble évoqué la situation des violations des droits de l’homme en Guinée à travers une série de question réponse avec les membres de cette ONG.

les vingt étudiants de la thématique droits de l'homme devant le bureau d'amnesty
les vingt étudiants de la thématique droits de l’homme devant le bureau d’amnesty

Dans son intervention, le chargé de relais entre Amnesty et les universités M. Koné Issagha précise « Amnesty est une organisation internationale non gouvernementale et impartiale dans ses différentes interventions. Elle n’est pas une ONG humanitaire qui fait des dons alimentaires aux populations démunies. Amnesty utilise les moyens pacifiques comme les lettres, les plaidoyers, la sensibilisation pour sauver des personnes illégalement détenues par les autorités d’un pays. »

Par ailleurs, ce groupe d’étudiants s’est rendu au siège de l’ONG MEME DROITS POUR TOUS (MDT). Labà ils ont eu à visiter les locaux des différents services que compose l’ONG. Ensuite, ils ont suivit un brillant exposé du juriste Adrian TOSSA qui est d’ailleurs membres de ladite ONG et également professeur de cette thématique. Il a évoqué le fonctionnement de MDT et la particularité de cette organisation. Il a tenu à préciser que leur ONG assiste juridiquement et gratuitement aux personnes vulnérables dont les libertés sont illégalement privées.

les vingt étudiants dans la salle de conférence de l'ONG MDT
les vingt étudiants dans la salle de conférence de l’ONG MDT

Présent dans les locaux d’MDT, Le représentant d’OSIWA GUINEE, M. Diallo Abdourahmane a encouragé le groupe d’étudiants à prendre la formation au sérieux. Il a appelé le groupe à se mettre à la rédaction au quotidien des articles sur des questions des droits de l’homme.

Comme prévu dans l’agenda de cette journée, ces étudiants journalistes en formation se sont rendus au ministère de la justice mais à une heure tardive. Cependant ils ont pu trouver le chargé de communication du ministère à son occurrence Maitre Ibrahima BEAVOGUI. Il les a reçus dans son bureau et de façon brève il a énuméré les différentes réformes engagées par le ministère.

Depuis mai 2015, L’Institut supérieur de l’information et de la communication ISIC de Kountia en partenariat avec OSIWA GUINEE a entamé la formation des journalistes spécialisés sur des questions de mines, droits de l’homme et culture de la paix, démocratie et bonne gouvernance. Cette formation va terminer cette année et ces jeunes vont bientôt être sur le marché de l’emploi.

Aboubacar Siddy Diallo

Recensement biométrique des Etudiants : affluence des étudiants à l’INRAP

image d'archive
image d’archive

L’enrôlement biométrique des étudiants a commencé le 04 novembre 2016 à Conakry. Depuis l’annonce de cette nouvelle, les étudiants qui n’ont pas leurs diplômes se précipitent au département de l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique pour récupérer leurs diplômes de BAC.

Munis de leurs attestations et relevés de notes, ils sont nombreux à se présenter ce jeudi 17 novembre dans la cour de l’INRAP. Certains étudiants rédigent des lettres de demande de retrait de diplômes, d’autres sont en rang à l’attente de recevoir leur diplômes.

De l’autre coté, un groupe d’étudiants s’alignent pour le dépôt de leurs attestations pour la légalisation. Tout près de ce groupe, d’autres étudiants tendent bien les oreilles pour écouter et entendre leurs noms pour être en possession des leurs qu’ils ont déposés bien avant leurs camarades.

Cette situation d’attente met certains étudiants en colère mais ils restent attentifs et gardent courage. « Moi je suis là depuis 06H du matin, mais il est 17H, jusqu’à présent je ne suis rentrée en possession de mon relevé légalisé. Je reste attentive et patiente jusqu’à ce que je reçoive le mien. C’est difficile quand même mais comme c’est une décision du ministre, on ne peut qu’obéir.» déclare une étudiante.

Loin de ceux-ci, les photocopieurs aussi s’activent pour la photocopie et la plastification. Ils profitent du moment juteux pour accroitre leurs revenus.

Morlaye Soumah un des photocopieurs témoigne : « c’est une bonne occasion pour nous de gagner un peu d’argent de plus, car il ya un grand nombre d’étudiants qui vont faire la photocopie avec nous. Et ça va nous permettre d’avoir beaucoup d’argent malgré que sa sera d’une courte durée. »

Ce mouvement s’est poursuivit jusqu’à 17H l’heure à la quelle les responsables ont pris congés des étudiants pour la journée suivante.